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L’inspiration et les Écritures chrétiennes

Chapitre 2

Avant d’aller plus loin dans notre étude du Tétragramme, nous devons nous pencher sur la question de l’inspiration des Écritures. Dans cette étude, nous nous intéressons principalement aux Écritures chrétiennes.

Il devrait être évident que l’inspiration des Écritures est d’une importance primordiale. Logiquement, si la Bible n’a pas été inspirée (et ainsi, exacte et libre de toutes erreurs), le Tétragramme dans les Écritures chrétiennes deviendrait simplement un sujet historique et textuel intéressant, cela seulement pour les experts. Cependant, pour ceux d’entre nous qui sommes d’avis qu’elles sont inspirées, qui reconnaissent que Dieu avait un objectif précis pour chacun des mots que les rédacteurs inspirés ont employé, l’inspiration des Écritures elles-mêmes deviennent un fondement sur lequel nous devons construire notre étude du Tétragramme dans les Écritures grecques chrétiennes. L’auteur de cet ouvrage est du même avis que la Société Watch Tower à savoir que Dieu a inspiré chacun des mots des Écritures chrétiennes originales.

L’étude de l’inspiration des Écritures n’est pas un sujet de discussion banale. Il ne s'agit pas simplement de diviser les gens entre ceux qui croient pleinement à l’inspiration et ceux qui rejettent catégoriquement toutes interventions de Dieu dans les écrits humains de la Bible. La chrétienté a introduit beaucoup de confusion dans ce débat sur l’inspiration par des polémiques concernant une inspiration partielle, une paternité humaine incorrecte, et ainsi de suite.

L’auteur apprécie la position prise par la Société Watch Tower concernant l’inspiration et l’exactitude des Écritures.[1] Avant d’aller plus loin, nous devons réviser la signification de l’inspiration des Écritures,[2] car cela va caractériser les textes grecs avec lesquels nous allons travailler. La partie sujet de cette démonstration peut être vérifiée dans le livre «Toute Écriture est inspirée de Dieu et utile»[3]

La signification de l’inspiration
Le terme inspiration est fréquemment employé en référence à la Bible. Dans le livre mentionné ci-dessus, nous pouvons lire :

«Toute Écriture est inspirée de Dieu et utile» «Ces paroles, renfermées en 2 Timothée 3:16, identifient l’Auteur et l’Inspirateur des Saintes Écritures, à savoir Dieu, dont le nom est Jéhovah. {Et plus loin...} Jésus, le Fils de Dieu, attacha le plus grand prix à la Parole divine ; il dit : « Ta parole est vérité.» » [4]

Quoique peu souvent formulée de cette manière, la question fondamentale à nous poser au sujet de l’étude de l’inspiration porte sur la personnalité de Dieu. Nous devons nous demander : «Quel genre de livre Jéhovah aurait-il écrit ?» Ce serait un livre exempt de toutes erreurs. De plus, parce que des générations successives le liraient, l’Auteur protègerait soigneusement son livre de telle manière qu’il pourrait être lu sous la forme la plus exacte possible. Concernant cette survivance, le livre La Bible — Parole de Dieu ou des hommes?, dit à la page 24 :

« Elle [la Bible] déclare : «La parole de Jéhovah demeure pour toujours.» (1 Pierre 1 : 25). Si cet ouvrage est réellement la Parole de Dieu, alors aucun pouvoir humain ne peut le détruire. Ceci se vérifie aujourd’hui encore, au XXe siècle. »

«Toute Écriture est inspirée de Dieu et utile» poursuit en disant :

«Toutes les paroles des Écritures inspirées sont “ fidèles et vraies ”, et elles procurent des bienfaits incommensurables à ceux qui les observent. — Rév. 21:5.

Comment reçoit-on ces bienfaits ? La pensée complète de l’apôtre Paul exprimée en 2 Timothée 3:16, 17 fournit la réponse : “ Toute Écriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner, pour reprendre, pour remettre les choses en ordre, pour discipliner dans la justice, pour que l’homme de Dieu soit pleinement qualifié, parfaitement équipé pour toute œuvre bonne. ” Les Écritures inspirées sont donc utiles pour enseigner la vraie doctrine et la bonne conduite, pour remettre les choses en ordre dans notre esprit et dans notre vie, pour nous reprendre et nous discipliner afin que nous marchions humblement dans la vérité et dans la justice. » [5]

Parce que nous comprenons que la source des Écritures est Jéhovah lui-même, nous ne nous attendons pas à une Bible au texte douteux. Pourtant, nous devons être prudents à l’effet que nous comprenons correctement ce que nous voulons dire lorsque nous disons que les Écritures sont exemptes d’erreur. Les écrits originaux étaient exempts d’erreurs. Est-ce que des copies — et des traductions — des écrits originaux contenaient des erreurs ? L’histoire nous montre qu’une telle chose s’est produite. Ça ne veut pas dire que nous ne pouvons pas avoir confiance en la Bible, mais ça veut dire que nous devons nous rappeler que nous parlons des Écritures originales hébraïques et grecques chrétiennes quand nous disons qu’il n’y a pas d’erreur.

Jusqu’ici, nous avons écrit seulement à propos du résultat de l’inspiration; c’est-à-dire, que Dieu en tant qu’Auteur n’aurait pas fait d’erreurs. Mais nous n’avons toujours pas expliqué le processus appelé inspiration. Nous comprenons le processus lorsque nous apprenons la définition du mot inspiration. Pour citer notre précédente source, « L’expression “ inspirée de Dieu ” vient du grec théopneustos qui signifie “ soufflée par Dieu ”. ».[6] Globalement, nous ne savons pas comment Dieu a donné sa révélation à chacun des rédacteurs originaux. (Toutefois, dans certains cas, le rédacteur nous le dit. Daniel est un exemple intéressant d’un rédacteur des Écritures qui nous explique comment Dieu lui communiquait diverses révélations. Jean aussi décrit le processus dans le livre de la Révélation de la façon suivante : «Révélation de Jésus Christ (…). Et il a envoyé son ange et, par son intermédiaire, il [l’] a présentée en signes à son esclave Jean» [1 :1]. [TMN]) Mais, indépendamment du processus individuel que Dieu a employé, nous croyons que Dieu a donné à chaque rédacteur ses pensées d’une telle manière qu’ils ont écrit les mots que Jéhovah voulait et avait l’intention de communiquer aux lecteurs.

L’inspiration et les erreurs des scribes
Avant l’invention de la presse à imprimer par Johannes Gutenberg en 1456, tous les documents étaient copiés à la main, Inutile de dire que les textes copiés à la main contenaient des erreurs.[7]

Il y a une histoire fascinante au sujet de la reproduction des anciens manuscrits qui est trop longue pour être reproduite ici. Toutefois, une étude de cette histoire indiquera l’inutilité d’émettre de simples généralisations à propos des manuscrits qui en ont résulté ou encore des scribes qui les ont produits. Dans certains cas, les procédures utilisées pour le copiage des textes à la main étaient suivies avec un soin extrême et elles ont résulté en relativement peu d’erreurs de scribes. Les scribes Juifs qui ont copié les Écritures hébraïques ont probablement développé les plus hautes normes d’exactitude en comptant le nombre de lignes et de caractères dans une section copiée. Pourtant, malgré ce travail intensif, peu de vieux manuscrits ont-ils été préservés,[8] réduisant ainsi le nombre de textes disponibles pour l’étude aujourd’hui. D’autre part, les textes grecs copiés par les Gentils ont souvent été copiés plus rapidement, résultant en des erreurs de scribes plus fréquentes. Néanmoins, quoiqu’elles soient quelque peu moins exactes, il y a par contre beaucoup plus de ces copies qui nous sont disponibles pour l’étude.

Non plus, les erreurs des scribes étaient-elles toujours accidentelles. Les erreurs de copiage ne justifient probablement pas à elles seules l’ensemble des erreurs dans les manuscrits. Car, il y a aussi eu des erreurs qui ont été intentionnellement insérées dans le texte, avec pour objectif soit d’introduire ou de faire disparaître des préjugés théologiques. Origène (qui a vécu entre 182 et 251 de notre ère) était un rédacteur de premier plan à l’époque de la congrégation chrétienne primitive. Il a écrit au sujet de changements faits dans les manuscrits à son époque :

« De nos jours, il est évident qu’il y a une grande diversité entre les divers manuscrits, soit par la négligence de certains copistes, ou par l’audace perverse manifestée par certains en corrigeant le texte, ou par la faute de ceux, jouant le rôle de correcteurs, les allongent ou les raccourcissent comme bon il leur semble. » (In Matth. Tom. XV, 14; P. G. XIII, 1293).[9]

En tant qu’individus aimant et respectant la parole écrite de Dieu, nous dénoncerions vigoureusement toute tentative de changement des Écritures. Nous demanderions raisonnablement une reproduction fidèle de la révélation de Dieu, et ce autant par les scribes et copistes des premiers siècles et par les traductions du texte en langues modernes de nos jours.

L’inspiration et un texte exact
Si nous croyons que les Écritures ont été inspirées par Dieu, alors nous voulons connaître les mots exacts qu’il a fait écrire dans les Écritures par les rédacteurs. C’est pour cette raison que nous désirons avoir des manuscrits des Écritures qui soient exempts de toutes erreurs de scribes et de corruptions. Aurons-nous un jour de tels documents parfaits ?

Loin d’être un dilemme sans espoir, la probabilité de reconstruire le texte des Écritures chrétiennes tel qu’écrit originalement par ses auteurs humains est élevé ? et, en fait, a déjà été largement complété. Cela est vrai puisqu'un grand nombre d’anciens manuscrits des Écritures grecques chrétiennes a été découvert. Premièrement, toutefois, nous devons brièvement jeter un coup d’œil à un domaine d’étude appelé critique textuelle.[10] La critique textuelle, c'est l’étude du texte (c’est-à-dire, les mots écrits eux-mêmes) pour déterminer la formulation la plus vraisemblable des textes originaux. Les critiques textuels travaillent avec les plus vieux manuscrits grecs disponibles.

«Toute Écriture est inspirée de Dieu et utile» définit succinctement la critique textuelle à la page 318. Les auteurs disent, « La critique textuelle a pour objet de rétablir le texte de la Bible dans sa forme originale.»[11]

(Nous devons clairement différencier les termes critique textuelle et haute critique. Comme nous l’avons déjà indiqué, la critique textuelle se préoccupe de la reconstruction du texte original. C’est très différent du terme ressemblant de la haute critique, laquelle décrit une étude littéraire des Écritures. La haute critique a souvent été extraordinairement spéculative et employée par certains pour discréditer la crédibilité et l’inspiration des Écritures.[12] La critique textuelle, toutefois, est un important allié de ceux qui aiment les Écritures et qui désirent savoir ce que Jéhovah a originalement communiqué aux hommes.)

L’illustration suivante nous aidera à expliquer la critique textuelle. Disons, par exemple, que la copie originale d’un important document historique a été détruit. Imaginons-nous aussi que les presses d’imprimerie n’existaient pas avant sa perte. Donc, seules des copies écrites à la main ? ou des copies de copies ? du document seraient disponibles pour effectuer un examen. Comme vous vous y attendriez, il y aurait eu des erreurs occasionnelles faites au cours du processus de copiage. S’il vous aurait été assignée la responsabilité de produire la reproduction la plus adéquate du document original, pourriez-vous le faire ? Vous le pourriez certainement. Premièrement, vous rassembleriez le plus grand nombre de copies que vous pourriez. Deuxièmement, vous essaieriez de déterminer une date à attribuer à chacune des copies dans le but de trouver les plus vieux manuscrits. Ensuite, ce qui précède, vous permettrait d’établir des règles générales pour déterminer la crédibilité de chaque copie. Finalement, vous compareriez entre elles les copies dans le but de reconstruire le contenu du document original.

Les plus vieux manuscrits seraient probablement les plus dignes de foi, parce que ceux-ci composeraient le plus petit nombre de copies entre eux et l’original. Une très vieille copie pourrait être une copie de l’original. Si elle était très vieille, il pourrait être vraisemblable qu’elle puisse être une copie de l’original. Une copie plus récente pourrait avoir un grand nombre de copies entre elles et l’original, plus ce nombre est élevé, plus grande est la probabilité d’erreurs. Inversement, plus vieux est le manuscrit de n’importe quelles portions des Écritures, plus vraisemblable est sa crédibilité. (Nous disons vraisemblable parce qu’il y a des exceptions. Si, par exemple, il pourrait être prouvé qu’une copie plus récente ait été faite directement d’une copie très ancienne, alors la copie récente pourrait être plus fiable que d’autres copies anciennes.)

Revenons maintenant sur le sujet des manuscrits de la Bible, nous savons que d’anciennes copies des Écritures grecques existent de nos jours.[13] De plus, nombre d’entre elles ont été faites aussi anciennement qu’au troisième siècle de notre ère. Il est fait référence à ces manuscrits dans les notes de la Traduction du monde nouveau et elles sont extrêmement importantes dans le Kingdom Interlinear Translation. (Voir l’Appendice F pour la reproduction d’un ancien manuscrit grec.)

Les experts bibliques contemporains possèdent vraiment des copies des Écritures grecques chrétiennes faites entre l’an 201 et l’an 300 de notre ère. Les rédacteurs originaux ont écrit entre l’an 41 (Matthieu) et l’an 98 (l’Évangile et les épîtres de Jean) de notre ère.[14] Ce qui veut dire que les plus vieilles copies des Écritures chrétiennes existant encore (et existant à ce moment-là) ont été faites en un nombre d’années relativement peu élevé ? au plus 150 ans. Dans un cas, il existe un très petit fragment d’un manuscrit de l’Évangile de Jean, lequel fragment a été copié vers l’an 125 de notre ère. C’est environ 25 ans après que l’original a été écrit.[15]

Là encore, revenons à l’illustration ci-dessus. Comment compareriez-vous les copies après que vous les auriez classées chronologiquement? Pourriez-vous vraiment déterminer ce qui pouvait être lu dans l’original ? Là encore, la réponse est oui. Par exemple, disons que chacune des copies comportait dix erreurs. Vous trouveriez rapidement que chacune des copies ont des erreurs dissemblables. C’est-à-dire que les erreurs de chacune des copies ne seraient pas régulières ? les erreurs ne se trouveraient pas toujours dans le même mot ou au même endroit dans chacun des manuscrits. (D’autre part, si vous trouviez une erreur identique et se répétant dans une série de manuscrits, vous supposeriez que ces copies ont une source commune qui contient l’erreur identifiée.) Maintenant, vous classeriez le plus haut taux de fréquence d’accords (c’est-à-dire, des copies qui donnent un même résultat pour un mot ou une phrase donnée) pour déterminer la lecture la plus vraisemblablement possible de l’original. (Là encore, il y a des exceptions. Une exception à la plus grande fréquence d’accords se produit lorsqu’un grand nombre de copies peut être relié à une copie plus ancienne comportant des erreurs.)

Inutile de dire que nous avons beaucoup simplifié le problème de l’identification des erreurs. En pratique, il y a de nombreuses étapes qui doivent être satisfaites pour déterminer l’authenticité de toutes variations dans un manuscrit grec. Le processus ne se déroule pas négligemment ou de manière désinvolte; toutefois un haut degré de certitude peut être atteint.

De cette façon, les érudits bibliques (tels que Westcott et Hort, les critiques textuelles qui ont produit le texte grec employé dans la Kingdom Interlinear Translation) ont été en mesure de comparer les manuscrits disponibles et de déterminer le contenu des Écritures chrétiennes originales avec une incroyable précision. Cet exercice est facilité par le fait qu’il y a plus de 5000 portions de manuscrits anciens, en langue grecque originale, qui sont disponibles de nos jours.[16] Un résumé très précis de la crédibilité de notre texte grec est donné dans la référence citée :

«F. Hort, coéditeur du texte de Westcott et Hort, a écrit : “ [...] Si on met de côté les différences minimes, [...] les mots à notre avis encore sujets à caution constituent à peine plus de un millième de tout le Nouveau Testament ” (...) "Notez à quelle conclusion a abouti Sir Frederic Kenyon, ancien directeur et conservateur du British Museum : “L’intervalle qui sépare la date de rédaction des manuscrits originaux de celle des documents les plus anciens que nous possédions devient si minime qu’il est en fait négligeable et que les dernières raisons permettant de laisser subsister un doute sur l’intégrité du texte qui nous est parvenu s’en trouvent désormais dissipées.” » .[17]

L’inspiration et la Bible aujourd’hui
Avant de quitter le sujet de l’inspiration, nous devons appliquer la vérité de l’inspiration à la Bible que nous possédons aujourd’hui. Le sujet de l’inspiration nous force à reconnaître l’intervention de Jéhovah lui-même dans le processus en entier. Non seulement a-t-il révélé son message aux rédacteurs inspirés des Écritures, mais il a pris des dispositions tout au cours de l’histoire pour assurer sa disponibilité pour chaque génération en tant que digne guide pour la foi.

L’intérêt de Jéhovah pour les Écritures ne s’est pas arrêté après qu’il en eut transmis le contenu aux rédacteurs inspirés. Souvent, nous ne pensons pas aux grands soins qu’a pris Israël pour leur préservation. Malgré leurs épisodes d’idolâtries et d’attitudes insouciantes vis-à-vis Jéhovah, ils ont néanmoins possédé une passion dévorante pour la sauvegarde efficace de leurs Écritures. Les Écritures hébraïques que nous possédons aujourd’hui doivent beaucoup aux innombrables Juifs, tout au cours de l’histoire, qui ont sacrifié leur vies pour elles. Dieu lui-même intervenait dans ce processus pour faire en sorte que sa Parole ne se perde pas durant les errances d’Israël, de leurs défaites militaires et de leurs captivités, ainsi qu’aux époques de leurs troubles politiques.

Jéhovah continue d’intervenir dans la transmission de ses écrits inspirés depuis l’achèvement des Écritures chrétiennes. Tout au cours de l’histoire de la congrégation chrétienne primitive, l’ascension de l’Église de Rome, les époques ténébreuses en Europe, et le réveil de l’érudition séculière et religieuse dans notre propre histoire culturelle, Dieu a préservé les Écritures tant et si bien qu’aujourd’hui nous le connaissons en toute vérité.

Jéhovah a employé des hommes et des femmes de différentes professions et intérêts pour assurer la transmission adéquate du texte biblique. Il y a eu des martyrs disposés à risquer leurs vies dans le but de cacher les précieux manuscrits. Il y a eu des copistes inconnus qui ont consacré leurs vies pour reproduire efficacement les Écritures en dépit de la pression d’institutions politiques et religieuses pour produire une «Bible» supportant des dogmes sectaires. Il y a eu des experts qui ont ratissé les bibliothèques des monastères de la péninsule du Sinaï et du nord de l’Afrique à la recherche de manuscrits anciens, toujours en quête de copies plus anciennes et plus dignes de foi des Écritures grecques.

Pourtant, aussi important que puissent avoir été les moyens de préservations, nous ne devons jamais perdre de vue l’auteur des Écritures lui-même. Le Dieu qui a inspiré les Écritures prend certainement les précautions nécessaires pour les préserver.

Ainsi nous pouvons être certains aujourd’hui que nous avons une reproduction fidèle des mots mêmes que les rédacteurs apostoliques ont écrits il y a presque 2 000 ans. À la page 57 du livre «Comment raisonner à partir des Écritures » nous pouvons lire ce qui suit :

« Sir Frederic Kenyon fit la remarque suivante dans l’introduction de ses sept volumes sur les Papyrus bibliques Chester Beatty (angl.) : «Cet examen [des papyrus] nous permet de tirer une première conclusion importante et satisfaisante, savoir qu’ils confirment l’exactitude générale des textes déjà existants. Ils ne présentent aucune variante frappante ou fondamentale, que ce soit dans l’Ancien ou le Nouveau Testament. Il n’y a ni omission ni addition importante, et aucune variante n’affecte des doctrines ou des faits de premier ordre. Les variations du texte ne concernent que des choses mineures, telles que la disposition de certains mots ou les termes précis utilisés. (…) Mais en apportant un témoignage plus ancien que celui des manuscrits disponibles jusque-là, ces papyrus ont pour principal intérêt de confirmer l’intégrité des textes en notre possession. »

Le texte grec des Écritures est-il digne de foi ?
Il n’y a pas de meilleure conclusion pour ce chapitre que de produire une courte citation du livre La Bible ? Parole de Dieu ou des hommes ?, page 59, sous le titre «Le texte est-il digne de foi ?» :

« Se pourrait-il que les récits authentiques des témoins oculaires aient été dénaturés par la suite ? En d’autres termes, des mythes et des légendes sont-ils venus se greffer sur le texte original une fois terminé ? Comme nous l’avons déjà montré, le texte des Écritures grecques chrétiennes a été mieux préservé que n’importe quel autre écrit de l’Antiquité. Kurt et Barbara Aland, spécialistes du texte grec de la Bible, ont répertorié près de 5 000 manuscrits anciens qui nous sont parvenus, et dont certains remontent au IIe siècle de notre ère. Un enseignement se dégage de ce monceau de preuves : le texte est foncièrement exact. En outre, de nombreuses traductions anciennes, dont la plus vieille date d’environ 180 de notre ère, viennent elles aussi confirmer l’intégrité du texte.

On peut donc affirmer qu’une fois achevé, le texte original des Écritures grecques chrétiennes n’a en aucune façon subi l’adjonction des légendes ou mythes. Le texte que nous possédons est en substance identique au texte autographe; son authenticité n’est pas douteuse puisque les chrétiens de l’époque eux-mêmes la reconnaissaient. »


Résumé du chapitre Les questions de l’inspiration et de la crédibilité du texte grec des Écritures grecques chrétiennes ont été les principaux sujets de ce chapitre.

  1. La source des Écritures est Jéhovah lui-même. Nous pouvons être certains que Dieu ne nous aurait pas donné une Bible contenant des erreurs. Par ce qui précède, nous voulons dire que les écrits originaux étaient exempts d’erreur.
  2. Le processus de l’inspiration est mieux compris par la définition du mot. «Inspiré de Dieu» vient du mot grec The-op’neu-stos, qui veut dire soufflé [par] Dieu. Jéhovah a donné ses pensées aux rédacteurs originaux de telle manière qu’ils ont écrit les mots que Dieu avait l’intention de communiquer à l’humanité.
  3. Le texte grec des Écritures grecques chrétiennes que nous avons aujourd’hui est essentiellement exempt d’erreur. Nous pouvons vérifier cette affirmation parce que : a) Nous avons plusieurs manuscrits anciens — certains d’entre eux remontent à un peu plus de cent ans après le moment où ont été écrits les originaux. b) Nous avons un grand nombre (plus de 5 000) de manuscrits grecs que nous pouvons étudier.
  4. L’inspiration doit aussi considérer l’intervention de Jéhovah dans la fidélité continue de sa révélation écrite aux hommes. Nous croyons que le Dieu qui est capable d’inspirer les Écritures est aussi capable d’assurer leur préservation.

Notes

1. L’exactitude décrit des Écritures exemptes d’erreurs. À proprement parler, l’exactitude s’applique aux manuscrits originaux plutôt qu’aux copies ultérieures ou aux traductions. Néanmoins, nous pouvons employer notre Bible aujourd’hui avec la confiance que les textes grecs et hébreux sont totalement crédibles.

2. Tout comme le fait la Société Watch Tower, nous limitons notre emploi du mot inspiration aux 66 livres canoniques des Écritures hébraïques et grecques. C’est-à-dire que nous n’incluons pas les écrits apocryphes.

3. C’est un excellent livre traitant de l’exactitude autant des Écritures grecques qu’hébraïques. Pour une étude plus complète que nous pouvons présenter ici, nous recommandons le matériel de l’étude quatre à la fin du livre. L’étude six dans «The Christian Greek Text of the Holy Scriptures, » est particulièrement utile.

4. «Toute Écriture est inspirée de Dieu et utile» p. 7.

5. Ibid., p. 7.

6. «Toute Écriture est inspirée de Dieu et utile» p. 9.

7. L’imprimerie n’élimine pas toutes les erreurs. Pourtant, c’est plus facile d’identifier une erreur quand elle est identique à répétition dans toutes les copies d’une seule série de documents imprimés. Les manuscrits autographes produisent des erreurs au hasard, lesquelles sont uniques à une seule copie et ainsi plus difficiles à localiser. Comme de raison, les documents imprimés sont aussi plus récents.

8. Dans plusieurs cas, lorsqu’un texte des Écritures hébraïques devenait trop usé pour servir à la lecture publique dans une synagogue, ce texte était enterré avec respect après que des copies en avaient été faites. Dans certains cas, avant l’enterrement, il était gardé dans une pièce spéciale de la synagogue appelée geniza. (Le mot peut aussi s’épeler Genizah.) Certaines des plus fructueuses découvertes de manuscrits anciens viennent de telles genizas quand des manuscrits destinés à être détruits ont été mal rangés. Une fameuse découverte fut celle d’une geniza au Caire (Voir la référence au livre The Cairo Geniza dans «Étude perspicace des Écritures» , vol. 1, p. 1254.)

9. Cité dans The Identity of the New Testament Text de Wilbur Pickering, Thomas Nelson Publishers, 1977, p. 42.

10. Voir la bibliographie pour deux excellents livres décrivant la critique textuelle et la transmission du texte grec, The Text of the New Testament de Bruce Metzger, et Introduction to New Testament Textual Criticism de Harold Greenlee.

11. À proprement parler, la critique textuelle, telle qu’indiquée par cette citation est une branche d’étude qui est distincte de l’inspiration. Cependant, par souci de brièveté, nous combinons les sujets de la pureté du texte des Écritures grecques et de l’étude de la critique textuelle sous le même titre de l’inspiration.

12. Voir les commentaires au sujet de la haute critique dans le livre La Bible — Parole de Dieu ou des hommes ?, aux pages 31, 32 et 38 à 43.

13. Voir le tableau à la page 313. «Toute Écriture est inspirée de Dieu et utile»

14. «Auxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible» p.205.

15. «Toute Écriture est inspirée de Dieu et utile» pp. 317. De d'autres sources (Metzger) nous avons une description d'une très petite portion de manuscrit. ( Mesurant seulement 21/2 par 31/2 pouces et contenant des portions de Jean 18:31-33 sur un coté et 18:37-38 sur l'autre.) Il est appelé le fragment John Rylands, et est classifié comme P52. Son importance viens de sa datation et de sa provenance. Il fut écrit—tel que déterminé par le style d'écriture—de la première moitié du second siècle et fut découvert dans la région du Nile en Afrique. Contrairement au revendication de l'école Germanique pendant la première moitié de ce siècle, il est établit que cet Évangile de Jean a été écrit assez tôt pour avoir circulé de Éphèse et copié en Afrique dès cette date. Voir «Études perspicace des Écritures», Vol. 1, p. 323 pour une photographie couleur de P52.

16. «Toute Écriture est inspirée de Dieu et utile» p. 316.

17. Ibid., (Insérer infos fr.) p. 319.

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