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Les sources textuelles des versions hébraïques

Chapitre 6

À cause de la position centrale donnée au Tétragramme dans les versions hébraïques, notre étude du Tétragramme et des Écritures grecques chrétiennes doit évaluer ces traductions et les sources textuelles desquelles elles proviennent.

Une version hébraïque est découverte!
Au cours des premières étapes de cette étude du Tétragramme, une recherche a été faite au sujet des documents «J» disponibles. Avec comme résultat que la version hébraïque J18 a été découverte à la bibliothèque locale.[1] Toutefois, c’est seulement après avoir relu le titre de la page couverture de J18 quelques années plus tard, que sa signification est devenue claire. Une deuxième version a été trouvée plusieurs années plus tard dans une deuxième bibliothèque.

La Société Watch Tower emploie universellement le mot version pour vouloir dire traduction. Plus typiquement, l’action de rendre le texte d’une langue dans une autre est appelée traduction, alors que le livre en résultant est appelé version. Une Bible en français est une Bible dans laquelle les langues bibliques (hébreu, araméen et grec) ont été traduites en français. Ainsi, chaque Bible en français est une version, incluant la Traduction du monde nouveau. Pareillement, une quelconque version hébraïque consiste en des Écritures grecques chrétiennes traduites en hébreu. (Évidemment, seules les Écritures grecques chrétiennes peuvent être traduites en une version hébraïque. Les Écritures hébraïques en hébreu ne sont pas une version.)

C’est ce qu’est J18. C’est une traduction! J18 est une traduction du grec en hébreu.

En tant que version hébraïque, J18 n’est pas unique. C’est simplement une des nombreuses versions hébraïques citées dans les notes “J”. Cependant, elle est importante parce que c’est une version hébraïque qui est devenue disponible pour l’étude.

L’évaluation de J18
J18 est une des versions hébraïques employées par le comité de traduction de la Bible du monde nouveau pour supporter son emploi du Tétragramme. L’édition de la KIT donne les informations suivantes à la page 29 au sujet de cette version :

J18
«Écritures grecques en hébreu. À Londres, Angleterre, en 1885, une nouvelle traduction des Écritures grecques chrétiennes a été publiée. Cette nouvelle traduction avait été commencée par Isaac Salkinson et elle a été complétée après son décès par Christian David Ginsburg. Notre plus vieille copie date de la troisième édition publiée par la Trinitarian Bible Society, Londres, Angleterre, en 1939, et aussi avec un Nouveau Testament hébreu-anglais publié en 1941 par la même société.» [L’édition 1985 de la KIT ne donne pas de date.]

Se basant sur les références du contenu des notes en bas de page qui se trouvent dans la NWT, nous anticipons trouver le Tétragramme dans cette version hébraïque. Lorsque nous étudions les 237 références Jéhovah, un grand nombre des notes en bas de page citent J18. Comme nous nous y attendons, nous trouverons confirmation de la présence du Tétragramme exactement telle que mentionnée dans la Traduction du monde nouveau. Regardons attentivement le passage de Luc 1 : 16-34 reproduit à la page 77. Luc 1 : 16, 17, 25, 28 et 32 contiennent tous une référence Jéhovah.[2] Dans chacun de ces versets, l’emploi du Tétragramme peut être vérifié. Les notes en bas de page, que nous trouvons dans la KIT pour ces versets, se lisent comme suit :

16*, 17# Jehovah, J7-18, 22-24; Lord, (Aleph)AB.
25* Jehovah, J7-18, 22, 23; Lord, (Aleph)AB.
28* Jehovah, J5,7-18, 22, 23; Lord, (Aleph)AB.
32* Jehovah, J5,-18, 22-24; Lord, (Aleph)AB.

Heureusement pour nous, J18 a un texte anglais sur chaque page opposée, nous permettant d’identifier le Tétragramme et aussi d’autres éléments dans le texte hébreu. Les lecteurs doivent toutefois être prudents, à savoir que puisque toutes ces versions ont été traduites en hébreu moderne, le Tétragramme dans toutes les références «J» de ces versions servant de références, comporte des points-voyelles hébreux. En conséquence, la forme écrite est quelque peu différente de ce à quoi nous sommes habitués de voir dans les publications de la Watch Tower. (La Société Watch Tower reproduit généralement le Tétragramme sans point-voyelle. Pour une explication des points-voyelles hébreux, référez-vous au chapitre 1. Référez-vous aussi à la Traduction du monde nouveau avec notes et références [1995] à l’Appendice 3A, page 1690, pour de plus amples informations.)

Toutefois, nous devons jeter un coup d’œil à l’information de la page couverture de cette version des Écritures chrétiennes en hébreu identifiée par J18. Cette information est suffisamment importante que la page a été reproduite à la page 76.

THE
NEW TESTAMENT
OF
OUR LORD AND SAVOR
JESUS CHRIST

Translated out of the original Greek: and with
the former translations diligently compared
and revised, by His Majesty's special command

THE TRINITARIAN BIBLE SOCIETY
Fondé à Londres en l’année 1831
Magasin
7 BURY PLACE, LONDON, W. C. 1

Avez-vous remarqué la mention pour la source du matériel pour cette version hébraïque? Lisons-la encore!

Traduit du grec original: et avec
les traductions existantes consciencieusement comparées…

Comme nous l’avons vu précédemment, le mot version signifie simplement traduction. Or, lorsque nous étudions le Tétragramme dans les Écritures chrétiennes de ces versions hébraïques, il nous arrive rarement que nous parlions de la traduction d’un texte grec ancien.

Les versions hébraïques viennent des Écritures grecques
Les versions hébraïques sont simplement des traductions d’une autre langue vers l’hébreu.[3] (Dans presque tous les cas, la version hébraïque a été traduite du grec koinè, quoique J9 ait été traduite de la Vulgate latine. Au chapitre 5, nous considérions l’intrigante possibilité que le Matthieu de Shem-Tob [J2] soit une ancienne recension de l’Évangile en hébreu de Matthieu. Si c’est vrai, alors J2 doit être classé comme un document original plutôt que comme une traduction. De plus, les révisions du Matthieu de Shem-Tob seraient classées comme des révisions d’un document hébreu original plutôt que comme des révisions d’une traduction. Ces révisions pourraient inclure J3 et J4.) Comme de raison, il est intéressant que ces traducteurs hébreux aient employé le Tétragramme dans leurs versions hébraïques. Cependant, nous ne nous soucions pas fondamentalement du choix des mots des traducteurs hébreux, mais du mot spécifique employé par les rédacteurs du texte original duquel la version hébraïque a été traduite. Alors qu’ils écrivaient les Écritures grecques chrétiennes, est-ce que les rédacteurs ont employé le Tétragramme (écrit יהוה en hébreu) ou ont-ils employé le mot grec Kurios (κύριος) dans des passages tels que Luc 1 : 16, 17, 25, 28 et 32 ?

Cette version hébraïque en particulier nous dit de quel texte elle a été traduite. J18 a été «traduite du grec original.» Alors, où devons-nous chercher pour trouver des preuves que les rédacteurs originaux des Écritures grecques chrétiennes ont employé le Tétragramme 237 fois? Nous devons chercher dans les Écritures grecques elles-mêmes! Malgré tout, comme nous l’avons déjà constaté, le texte grec le plus digne de foi possédé par la Société Watch Tower emploie le mot Kurios dans chacune de ces 237 fois. En aucun cas le Tétragramme est-il dans le texte grec de Westcott et Hort.[4] À 223 reprises, ce texte grec emploie clairement le mot grec Kurios (κύριος) dans une de ses formes apparentées.[5] À treize reprises, le mot grec Théos (?e??) est employé, et en une occasion il vient d’un accord grammatical dans la phrase qui fait là encore référence à Kurios (κύριος).[6]



Illustration 2. Les pages titres en anglais et en hébreu de la version hébraïque identifiée par J18. Notez la mention disant que le texte a été TRADUIT DU GREC ORIGINAL.



Illustration 3 : Luc 1 de la version identifiée par J18.

Penchons-nous maintenant sur les implications des textes hébreux en tant que versions. À l’exception du Matthieu de Shem-Tob et de ses révisions, toutes les sources textuelles hébraïques, que la Traduction du monde nouveau emploie pour supporter le fait que le Tétragramme se trouve dans les écrits originaux des Écritures grecques chrétiennes, sont elles-mêmes traduites du texte grec lui-même.

Sauf indication, il n’y a pas de raison de douter que toutes les versions hébraïques viennent des manuscrits grecs. Pourtant, dans l'impossibilité de faire une recherche indépendante pour chacun des documents «J», nous pouvons quand faire la remarque suivante : Premièrement, avec la possible exception du Matthieu de Shem-Tob et de ses révisions, aucun ancien document hébraïque chrétien est-il connu exister de nos jours. Deuxièmement, la KIT (dans les deux éditions de 1969 et 1985) donne la liste des éléments suivants : J5 est «traduit du grec;» J7 est une «traduction des Écritures grecques;» J6, J11, J13, J15, J17, J18, J19 et J24 sont des «traductions;» J8, J12, J14 et J16 sont des «versions;» J2, J22, J23, J25, J26 et J27 sont mentionnées sans source; J3, J4 et J10 sont des révisions d’une autre référence «J»; J9 est une «traduction de la Vulgate latine,» J1 est énuméré comme «une version (…) d’un ancien manuscrit de Matthieu en hébreu»; J21, est l’Emphatic Diaglott, un texte grec qui emploie Kurios dans le texte, mais qui introduit Jéhovah dans le texte anglais; et J20, l’ouvrage Concordance to the Greek Testament, qui énumère toutes les entrées sous le titre de KURIOS (κύριος). Le lecteur de «Toute Écriture…» n’a aucun doute à savoir que toutes ces versions (à l’exception de J9) ont des textes grecs comme sources lorsque les rédacteurs disent :

« À partir du XIVe siècle, on a traduit les Écritures grecques en langue hébraïque. L’intérêt de ces traductions réside dans le fait que certaines d’entre elles restituent le nom divin dans les Écritures chrétiennes. La Traduction du monde nouveau se réfère souvent à ces versions hébraïques sous le symbole “ J ” affecté d’un chiffre.(page 319). »

À la page 309 du même texte, un encart dans le tableau décrivant la Traduction du monde nouveau dit : «23 versions hébraïques (du quatorzième au vingtième siècle) traduites soit du grec, soit de la Vulgate latine (…).» Toutefois, comme nous le verrons plus loin, J2 peut s’avérer être, en fait, la recension d’un évangile chrétien en hébreu, et J3 et J4 peuvent être des révisions de cette recension.

En fin de compte, pour ce qui est de notre présente évaluation du matériel textuel, nous réalisons maintenant que 26 (ou possiblement 23) traductions hébraïques employées pour vérifier la présence du Tétragramme sont elles-mêmes traduites de textes grecs connus qui n’emploient pas le Tétragramme.

Preuves employées pour supporter la présence du Tétragramme
Puisque nous ne possédons plus les documents originaux des Écritures grecques chrétiennes, nous devons reconstruire le texte à partir d’approximativement 5 000 copies manuscrites, qui existent toujours et qui sont habituellement disponibles. Certains systèmes doivent être imaginer afin d'accomplir ce travail de reconstruction. Dans un sens général, ce travail se fait avec un système de relations réciproques entre les meilleurs textes anciens et le texte grec présentement accepté. Cela peut être plus simplement illustré par un point contenant les sources textuelles et se déplaçant sur une ligne dans le temps, à partir des anciens manuscrits jusqu’au texte grec actuel, dans lequel les manuscrits les plus dignes de foi deviennent la source du texte grec moderne accepté. Toutefois, l’exactitude du texte grec moderne doit être évalué. Cette évaluation est faite à l’aide de notre point ci-dessus, lequel contient des preuves justificatrices d’affirmations textuelles, lesquelles partent du texte grec en remontant jusqu’aux manuscrits grecs anciens les plus dignes de foi.

Est-ce que cette relation réciproque entre les manuscrits grecs anciens, en notre possession aujourd’hui, et les textes grecs modernes, résulte en une reproduction crédible des écrits des auteurs chrétiens inspirés? Il doit être évident que toute notre foi dans les Écritures chrétiennes est dépendante du système de rassemblement de preuves. Le sujet de ce livre est le Tétragramme, et non pas l’ensemble complet des écrits des Écritures. Malgré tout, nous devons reconnaître que la certitude de n’importe quelle partie des Écritures chrétiennes n’est pas plus grande ou plus petite que la certitude vis-à-vis de l’ensemble. Nous ne pouvons mettre en doute la transmission textuelle de Kurios en 237 endroits sans mettre en doute le processus entier de transmission textuelle des Écritures grecques chrétiennes. Inversement, si nous trouvons que les Écritures grecques chrétiennes constituent une communication digne de foi de Dieu à l’homme, nous ne pouvons pas faire une exception là où le Tétragramme a été supprimé tout en ne laissant aucune trace dans des manuscrits quels qu’ils soient aujourd’hui. Nous ne suggérons pas que la crédibilité de la Parole de Dieu dépend d’une compréhension personnelle. Cependant, nous disons que si le processus de transmission textuel a été appuyé par l’intermédiaire d’une étude minutieuse des anciens manuscrits pour l’ensemble des Écritures grecques chrétiennes, ce processus doit être accepté comme étant tout aussi digne de foi pour les 237 cas impliquant le Tétragramme.

L’illustration 4 présente graphiquement ce système de preuves. Les lignes et les flèches pour la source textuelle, autant que pour le texte grec d’Érasme,[7] et du plus récent texte grec de Westcott et Hort, nous montrent que ceux-ci viennent de manuscrits grecs anciens.[8] Tels qu’indiqué dans cette illustration, les textes grecs les plus anciens disponibles emploient le mot grec Kurios dans la majorité des 237 passages Jéhovah se trouvant dans la Traduction du monde nouveau. En aucun cas une de ces copies d’écrits grecs emploient-elles le Tétragramme (יהוה). Nous pouvons aussi voir dans l’illustration que les lignes et les flèches de la preuve de l’emploi pour Kurios (κύριος) que le texte de Westcott et Hort provient lui aussi des plus anciennes copies disponibles des écrits grecs.

Mais, toujours est-il que l’illustration nous montre quelque chose de passablement différent concernant la source textuelle pour le nom divin, tel qu’il se trouve dans les Écritures chrétiennes de la Traduction du monde nouveau. (Les lecteurs doivent être avertis que cette illustration montre seulement les liens pour les sources textuelles et pour la preuve justificatrice de la présence du Tétragramme dans la Traduction du monde nouveau. À l’exception du Tétragramme, les sources textuelles et les preuves justificatrices pour le reste de la Traduction du monde nouveau se font par l’intermédiaire du texte grec digne de foi de Westcott et Hort, lequel est basé sur les plus anciennes copies des Écritures grecques.) La Traduction du monde nouveau emploie 26 (ou 23) versions hébraïques comme sources textuelles pour le Tétragramme en 236 des 237 endroits qui emploient le nom divin dans les Écritures grecques chrétiennes. Avec comme résultat que, les sources textuelles et les preuves justificatrices sont les mêmes versions hébraïques. Il n’y a pas d’autre preuve extérieure. Mais notez que ces versions ont été traduites du texte grec d’Érasme. Nous pouvons clairement étudier le texte d’Érasme dans chacun de ces 237 passages pour déterminer si oui ou non le Tétragramme est employé. Aujourd’hui nous savons que ce n’est pas le cas! (Voir l’Appendice E pour des reproductions du texte grec d’Érasme.)

Illustration 4 : Les sources textuelles pour Kurios (κύριος) et pour le Tétragramme (יהוה) telles qu’elles sont employées dans la Traduction du monde nouveau.

De notre présente perspective de preuves textuelles et historiques, nous réalisons maintenant que les traducteurs de la Traduction du monde nouveau auraient dû se demander, «Quel mot les manuscrits grecs originaux ont-ils employé dans chacun de ces 237 endroits ?» La réponse est facile à trouver. La KIT nous montre que les rédacteurs des Écritures grecques originales ont employé le mot Kurios (κύριος) dans 223 des 237 endroits dans lesquels le nom Jéhovah a été inséré dans les Écritures grecques chrétiennes de la Traduction du monde nouveau.

Après avoir évalué les preuves textuelles, nous découvrons aussi qu’il ne peut pas être soutenu que les Écritures chrétiennes hébraïques viennent de sources plus anciennes, plus dignes de foi, qui sont maintenant des sources perdues. Toutes les Écritures chrétiennes hébraïques employées dans les références «J» ont été traduites depuis l’an 1573[9] de notre ère, et la traduction hébraïque la plus fréquemment citée a été publiée en 1599 de notre ère. Celles-ci n’étaient pas des traductions faites à partir d’anciens textes perdus. Ces traductions hébraïques viennent des mêmes textes grecs qui ont été employés pour la version King James de 1611.

Alors que nous évaluons notre compréhension personnelle de la présence du Tétragramme dans les Écritures grecques chrétiennes, nous découvrons souvent que nous ne sommes pas parvenus à saisir la signification des versions hébraïques comme étant de simples traductions. Fréquemment, nous ne sommes pas parvenus à réaliser que les preuves des notes en bas de page employées pour la «restitution du nom divin» dans la Traduction du monde nouveau sont finalement basées sur les mêmes textes grecs que les traducteurs contestent.

Nous avons abordé un important domaine de recherches d’investigation dans ce chapitre. Si les versions hébraïques étaient basées sur des manuscrits grecs anciens qui sont maintenant disparus, nous aurions besoin de poursuivre minutieusement une étude pour reconstruire ces anciens textes. En faisant ainsi, nous déterminerions si oui ou non les versions hébraïques contiennent des preuves manuscrites supportant l’emploi du Tétragramme par les rédacteurs chrétiens inspirés.

Or, au contraire, nous avons découvert que les versions hébraïques sont basées sur des manuscrits grecs qui peuvent être facilement consultées aujourd’hui. Ces manuscrits grecs justifient clairement l’emploi de Kurios plutôt que celle du Tétragramme.


Résumé du chapitre Les Écritures chrétiennes hébraïques ont deux sources; elles sont soit des recensions, soit des traductions. Au chapitre 5 nous avons évalué une recension d’un ancien Évangile écrit en hébreu. Dans ce chapitre, nous avons pris en considération un important sujet en évaluant les versions hébraïques. Nécessairement, les versions hébraïques sont traduites de manuscrits écrits en une autre langue. En conséquence, ces manuscrits seront ceux qui nous donneront d’importantes informations concernant l’emploi du Tétragramme par les rédacteurs chrétiens inspirés.

Toutes les versions tirent leurs origines de manuscrits grecs anciens des Écritures grecques chrétiennes. (La seule exception est J9 qui vient de la Vulgate latine.) Dans la mesure où ces versions ont été publiées à partir du seizième siècle, nous sommes capables de vérifier le texte grec employé comme source originale. En 223 endroits, le mot grec Kurios (κύριος), plutôt que le Tétragramme, se trouve dans le texte grec. Le Tétragramme employé dans ces traductions hébraïques ne provient jamais de יהוה dans le texte grec.


Notes

[1] Trois éditions séparées de cette traduction hébraïque sont rassemblées comme une seule référence «J» identifiée par J18. Telle qu’indiquée par le comité de traduction de la Bible du monde nouveau, chacune de ces éditions contient le même texte hébreu. La première édition a été publiée en 1885. La deuxième édition a été publiée en 1939. La troisième édition a été publiée en 1941 et elle incluait un texte accompagnateur en anglais. Quoique sa date ne soit pas donnée, l’édition employée pour cette étude a été publiée par la Trinitarian Bible Society of London et elle comporte un texte anglais. Malgré le fait que nous n’ayons pas la date de publication de la version hébraïque employée pour cette étude, cette version peut être formellement identifiée comme étant J18 par les deux seules références de notes en bas de page. En Actes 22 : 17, l’apôtre Paul dit : «Mais après être retourné à Jérusalem, comme je priais dans le temple, je suis tombé en extase*…». L’astérisque (*) dans la Traduction du monde nouveau avec notes et références nous amène à la note en bas de page qui dit :

“17* «Je suis tombé en extase», (Aleph)AB; J13, 14, 17, 22 : «la main de Jéhovah était sur moi» ; J18 : «l’esprit de Jéhovah m’a revêtu».

Telle que mentionnée dans la référence de la note en bas de page, cette version que nous employons a clairement cette phrase particulière en Actes 22 : 17, qui dit :

  לבשתני יהוה ורוח
  me clothe Jehovah (of) spirit (the) and




Cette version que nous employons est aussi identifiée par J18 par l’unique citation J18 dans la note en bas de page en Romains 14 : 4 puisque cette version emploie יהוה dans ce verset. (Voir note en bas de page 12 dans le chapitre 14.)

Il va de soi que les références en Actes 22 : 17 et en Romains 14 : 4 identifient amplement cette version comme étant J18. L’attention portée aux détails nous donne aussi une idée de l’effort exigeant fait par le comité de Traduction de la Bible du monde nouveau dans son travail.

[2] Ces passages ont été choisis au hasard à cause du grand nombre de fois où nous pouvons lire le Tétragramme sur une seule page. Toutes les autres références des notes en bas de page dans cette version nous permettent-elles aussi de constater l’emploi du Tétragramme dans la version J18.

[3] Dans La Tour de Garde du 15 août 1996, un article intitulé, «Venue ou présence de Jésus?» les rédacteurs citent un exemple de l’emploi de mots hébreux différents. (Cependant l’article ne traite pas du nom divin.) Dans l’article à la page 13, nous pouvons lire le commentaire suivant au sujet des versions hébraïques : «Ne perdons pas de vue que les versions en hébreu moderne sont des traductions qui peuvent ne pas rendre avec précision ce que Matthieu a écrit en hébreu.» (L’italique se trouve dans le texte original.)

[4] Il y a une autre possibilité qui doit être examiner concernant la crédibilité du texte grec lui-même. Est-ce que le texte de Westcott et Hort, sur lequel la Traduction du monde nouveau se base, est le meilleur texte grec? Est-ce possible que les traducteurs de ces versions hébraïques ont eu un texte grec plus exact, au quatorzième et au seizième siècle, qu’il en existe aujourd’hui ? Référez-vous à l’Appendice E pour une évaluation des textes grecs dans lesquels nous constatons que le texte fondamental disponible pour les traducteurs des versions hébraïques était l’œuvre d’Érasme.

[5] Le mot apparenté signifie une des nombreuses formes d’un mot ayant une seule racine. Les mots français entre, entrait, entrions, sont des formes apparentées du verbe entrer à l’infinitif. Voir l’Appendice C pour les formes apparentées de Kurios (κύριος).

[6] Vous trouverez cette information à l’Appendice B.

[7] Nous nous référerons ici et plus loin au texte grec d’Érasme plutôt que d’identifier précisément un certain nombre de textes résultant de ses travaux. Érasme était un théologien hollandais qui a vécu de 1466 à 1536. Il a publié le premier texte grec imprimé en 1516. Sa première édition était basée sur des manuscrits inférieurs étant datés du dixième au quinzième siècle. Il a ultérieurement publié des révisions en 1519, 1522, 1527 et 1535 avec une utilisation accrue de manuscrits meilleurs et plus anciens. Consécutivement à Érasme, d’autres érudits ont publiés des manuscrits grecs qui étaient largement basés sur son texte, quoique ces derniers incorporaient aussi des manuscrits plus anciens. Parmi ces autres érudits, nous trouvons, Robert Estienne Stephanus qui a publié les éditions de Paris en 1546, 1549, 1550 et 1551. Théodore Beza a publié neuf textes grecs à Genève entre 1565 et 1604. Le Textus Receptus, sur lequel les éditions ultérieures de la King James Version sont basées, est l’édition de 1550 de Stephanus. Un texte plus récent, mais très important, a été produit par Johann Griesbach entre 1796 et 1806. Son importance repose sur son système de classification des manuscrits et par le degré du travail de critique textuelle. C’est là le texte du Emphatic Diaglott publié par la Société Watch Tower. Le texte grec d’Érasme et ses successeurs immédiats a été une grande avancée pour cette époque. Toutefois, l’édition de 1881 de Westcott et Hort, qui se trouve dans la KIT, est de loin un texte grec supérieur. (Voir, Étude perspicace des Écritures, vol. 2 pages 208 et 209).

[8] Les lecteurs devraient comprendre que pas plus Érasme que Westcott et Hort ont eu accès aux Écritures grecques chrétiennes originales. Comme de raison, ils ont travaillé à partir de copies de copies. Pourtant le texte de Westcott et Hort est basé sur de très anciens manuscrits. Leur texte repose grandement sur les manuscrits grecs identifiés par ? (Aleph) et B (Vatican MS. 1209), ces deux manuscrits remontent au quatrième siècle et ils sont hautement crédibles. (Voir Appendice A pour une description de ces deux manuscrits.)

[9] Cela omet J1-4 que nous considérons comme des recensions et des révisions plutôt que des traductions. J2 est daté de 1385.

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